Flow State de Tash Sultana est un album indie-rock / reggae. Un album captivant et incroyablement soul et hypnotique. Cet album est une expérience magique, grâce à un subtil mélange de genres, de rythmes et de variations de voix. Il est le reflet de la multitude d'instruments et de styles musicaux tissés tout au long de Flow State, la voix de Tash Sultana joue sur plusieurs registres, d'éthérée à accrocheuse et va jusqu"au gémissement à la mode Janis Joplin.
Malgré toute cette diversité, l'ensemble de l'album atteint un équilibre parfait, cohérent et stimulant.
Afin d’illustrer mon propos, deux chansons retiennent mon attention, d'abord "Blackbird" qui commence par un incroyable picking de guitare qui rappelle les Eagles ou Pink Floyd mais avec un soupçon d'influence latine. Le picking de la guitare s'accélère tellement à certains moments de cette chanson que c'est tout à fait époustouflant. J'imagine leur guitare s'enflammer ! La voix de Sultana s'adoucit avec une douceur subtile avant de monter également en intensité. C'est une chanson assez longue, mais les variations de vitesse et de tonalité vous captivent. La version suivante est acoustique, mais donne encore plus de sens à l'incroyable talent de cet artiste.
"Pink Moon" est quand à elle une chanson chargée d'émotion qui résume le mieux le talent de Sultana pour le mélange des genres avec un rythme doux et des cordes subtiles tissées jusqu'à ce que, apparemment sorti de nulle part, un solo de guitare électrique enflammé éclate mettant fin à la chanson avec une rafale. C'est une chanson sombre détaillant les sentiments désespérés de lutter contre la maladie mentale. Sa voix rauque est plus crue et dégoulinante d'émotion dans cette chanson alors qu'elle atteint votre âme et l'enflamme.
Chaque morceau de cet opus est une expérience captivante. Cet album vous fera vous sentir très serein, comme si vous flottiez dans l'espace… mais avec de l'électricité et parfois du venin, coulant dans vos veines. Tash Sultana a un talent indéniable et c'est un album à ne pas manquer.
Commenti